Rêve russe impossible et évanoui
- Michel

- 24 mai 2018
- 3 min de lecture
Chers amis
En 2016, à la même époque, je vous faisais parvenir un programme de navigation ambitieux.
Il n’a été que partiellement accompli, maladie oblige, mais néanmoins le bateau est arrivé à Bratislava en novembre 2016. Il a hiverné, pris dans les glaces et le 14/05 il repart pour descendre le Danube jusqu’a la mer Noire soit 1800 km.
Dans les prochains jours, vous recevrez le programme de 2017, et ci-après l’explication du pourquoi de ce nouveau programme, qui consiste à remonter vers la Belgique, car mon projet russe a totalement échoué.
Échec du projet russe. (Voir plan).
J’ai travaillé et en Belgique et à Bratislava comme un boeuf.pendant 3 mois. Les yeux rivés sur mon écran à naviguer sur la toile, et rencontrer ou lire les histoires de ceux qui l’ont fait.
À Brat le bateau est fin prêt pour les nouvelles aventures, reste néanmoins le toit de la marquise à mettre, du 30/04 au 3/05. J’irai donc une nouvelle fois à Bratislava.
Le choix de l’emplacement était parfait, coût raisonnable, gardienné, chouchouté, et vol Ryanair pas cher de Brat a Bruxelles.
Par contre mes investigations tant pour le transport que pour la faisabilité de naviguer en Russie est un bide complet.
J’ai été la victime de mon enthousiasme, mon optimisme et finalement de ma légèreté.
Tout est difficile si pas impossible et hors de prix.
Bien que la législation permette aux bateaux de plaisance battant pavillon étranger de naviguer sur les eaux intérieures, les habitudes communistes restent bien ancrées dans la Russie profonde. La somme des documents, cartes, a maintenir a bord, traduits en russe évidement est impressionnante, la nécessité d’avoir un pilote avec le permis russe, mon permis ne suffit pas, les fées à payer dans les 5 sections de voies navigables, y compris a chaque fois l’obligation de recommencer toutes les demandes d’autorisation de naviguer, m’ont un peu refroidi.
Budget de 12 000 €, avec la rémunération du “shipping agent” sans lequel apparemment la navigation est impossible. C’est par son intermédiaire que j’ai découvert toutes ces difficultés. Cerise sur le gâteau, je reçois les offres des transporteurs que j’ai interrogés, pour le transport du bateau de Sulina à Rostov (1000 km en mer). Les trouver, correspondre en russe avec eux, expliquer n’a pas été facile non plus, et pour le fun je mets en copie la proposition la moins distante. (52 000 €)
En principe je devrais doubler ce montant pour ma sortie de St-Petersburg.
De plus si je n’entre pas en naviguant en Russie et si je suis débarqué par une grue, je suis considéré comme “marchandise” donc je dois payer des droits de douane et sur le bateau et sur son contenu (machines, mobilier, etc.)
Et dire qu’un ami m’avait trouvé un emplacement ou hiverner à St-Petersburg.
Donc j’ai décidé d’oublier ce voyage russe et de me consoler en étudiant la possibilité de voyager en Ukraine. (voir le croquis).
Prémonition, mais à l’inauguration du bateau en 2014, il arborait fièrement un drapeau ukrainien, mis par mon ami Didier.
Difficile, car je dois naviguer en mer 1 jour, entre Odessa et Sulina, et entre Odessa et l’embouchure du Dniepr. Et de plus certaines sections du Dniepr sont ouvertes à des bateaux ayant la classe 1 de navigabilité, que je n’ai pas (classe 2, 3 et 4). Donc une nouvelle fois rêve impossible à concrétiser dans si peu de temps. De plus les autorités ukrainiennes sont muettes, personne ne répond à mes questions.
Donc je décide d’avaler la pilule, vivre avec la réalité et me dire qu’atteindre la mer Noire en 2017 après avoir navigué en méditerranée à Sète en 2015 est un succès et une limite physique pour mon bateau et mon portefeuille.
Le plan C est donc l’estuaire du Danube, incursion à Odessa en voiture, puis la remontée du Danube, le canal du Main au Danube, le Main le Rhin, et la, soit Moselle puis retour par la Marne, l’Aisne et le canal du Nord vers Tournai et Bruxelles.
Pour 2018 il me restera à écumer le nord de l’Europe, Prague, Berlin, Hambourg et la Hollande.









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